Le principe de subsidiarité est une règle d’organisation qui affirme qu’une décision doit être prise au niveau le plus proche possible des personnes concernées. En d’autres termes, ce qu’un individu, une communauté locale ou une institution de rang inférieur peut accomplir par elle-même ne doit pas être retiré à ce niveau pour être confié à une autorité supérieure. Le rôle de l’échelon supérieur est d’intervenir uniquement en appui, en subsidium — c’est-à-dire en secours.
C’est aujourd’hui un principe fondamental de l’Union européenne : l’UE n’agit que si les objectifs envisagés ne peuvent pas être atteints de manière satisfaisante par les États membres seuls.
L’usage de la subsidiarité va bien au-delà du cadre européen. On le retrouve dans la répartition des compétences entre communes, départements, régions et État. Il sert à penser l’équilibre entre autonomie locale et solidarité nationale, en évitant à la fois la centralisation excessive et l’éparpillement inefficace.
Ainsi, si une commune peut gérer efficacement la collecte des déchets, c’est à elle de le faire. Mais si un problème dépasse ses moyens — par exemple la gestion d’un site pollué — l’échelon régional ou national intervient.