« J’ai montré que les meilleurs étudiants suédois en connaissent moins sur le monde que les chimpanzés. »
Il y a une dizaine d’années, le chercheur suédois Hans Rosling a mis au point un QCM de 13 questions portant sur l’état du monde. Il l’a ensuite administré à 12 000 personnes dans 14 pays. Les réponses montrent que nous avons tendance à nous rapporter à une image figée du monde.
Dans son bestseller Factfulness, Hans Rosling revient sur cette expérience. Il rappelle l'influence de nos biais et de nos croyances, et défend la saine habitude de fonder son opinion sur des faits.
En voici quelques uns.
A retenir
Dresser un portrait de l’humanité nécessite de créer des catégories, de tracer des lignes autour de moyennes, de médianes et de tendances globales. Ces catégories permettent de dégager des visions macro utiles, mais ne doivent pas être prises pour des réalités figées.
L’exercice du portrait robot est nécessairement réducteur : il ne signifie pas que l’individu moyen est un homme Indien de 30 ans qui parle anglais. Il s’agit d’une vue d’ensemble, de tendances, qui ne rendent pas compte des nuances à l’échelle individuelle.
Pour une lecture pertinente de la population, il faut alterner entre cette vision macro, indispensable pour saisir des tendances générales, et une vision micro, qui s’attache aux subtilités et aux particularités de chaque individu.
Privilégier l'une de ces approches pour écarter la seconde, mène inéluctablement à une impasse.
A méditer
Aller plus loin