Le soleil, comme les autres étoiles, produit de l’énergie grâce à une réaction appelée fusion nucléaire. La fusion nucléaire est le processus par lequel deux noyaux atomiques légers s’unissent pour en former un seul, plus lourd, en libérant une énorme quantité d’énergie.
La quantité d’énergie dégagée par la fusion est très importante (quatre fois plus que celle des réactions de fission nucléaire) et la réaction de fusion pourrait être la base des réacteurs de puissance de demain. Les réacteurs à fusion de première génération devraient fonctionner avec un mélange de deutérium et de tritium, formes lourdes de l’hydrogène.
En théorie la fusion pourrait donc satisfaire les besoins de l’humanité en énergie pendant des millions d’années. Le combustible de fusion est abondant et aisément accessible : le deutérium peut être extrait de l’eau de mer à peu de frais et le tritium produit à partir du lithium est présent en abondance dans la nature. Les réacteurs à fusion du futur ne produiront pas de déchets nucléaires à longue période et haute activité, et la fusion du cœur du réacteur est pratiquement impossible.
On soulignera que la fusion nucléaire ne rejette pas de dioxyde de carbone ni d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère
Alors où est le problème ?
Pour fusionner dans le soleil, les noyaux doivent se percuter à des températures très élevées, plus de 10 millions de degrés Celsius, ce qui leur permet de surmonter leur répulsion électrique mutuelle et de s’approcher très près les uns des autres. Pour que cela se produise, les noyaux doivent être confinés dans un espace réduit, ce qui accroît les probabilités de collision. Dans le soleil, c’est la pression extrême engendrée par l’immense gravité de l’astre qui crée les conditions favorables à la fusion. Reproduire des conditions similaires sur Terre semble très compliqué. C’est l’objet du projet de coopération internationale ITER qui vise la construction d’un premier réacteur dans les Bouches-du-Rhône. Mais l’agenda semble sans cesse repoussé du fait des difficultés industrielles. Il est probable que la technologie ne sera pas maîtrisée avant plusieurs décennies, au mieux.