A retenir
Outre son montant, la dette publique doit être appréciée au regard de :
La gestion de la dette d’un pays n’est pas totalement comparable à celle d’un ménage ou d’une entreprise : un État a une durée de vie a priori infinie et n’a pas vocation à dégager de profits.
Ses dépenses et ses recettes ont une influence directe sur la performance de l’économie. La dette publique peut ainsi servir à soutenir l’économie ou à financer temporairement des dépenses utiles pour l’avenir (innovation, transition écologique, etc.).
Une accumulation non maîtrisée de dettes peut rendre la situation des finances publiques insoutenable et contribuer à la perte de confiance des prêteurs et des autres agents économiques.
A méditer
La grande disparité des situations d’endettement public à travers le monde montre la difficulté à définir un seuil d’insolvabilité ou de non-soutenabilité des finances publiques.
Il s’agirait du niveau d’endettement où l’État est « en faillite », c’est-à-dire ne peut plus financer ses dépenses.
Le Japon (dette publique de 262 % du PIB en 2021), les États-Unis (128 %) ou encore l’Allemagne (70 %) sont des pays jugés solvables.
A l'inverse, en 2010, la Grèce, avec une dette publique de 146 % du PIB, a vu son coût de financement augmenter à des niveaux tels qu’il lui est devenu impossible de se financer. Les autres pays européens et le Fonds monétaire international (FMI) ont donc aidé la Grèce, à condition qu’elle mette en œuvre des réformes économiques et fiscales.
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