Intelligence artificielle

Les origines

Où la créature dépasse le maître.

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9 questions

Dans la mythologie juive, le Golem est un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur.

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La créature du Dr Frankenstein n'a pas de nom. Rejetée par son créateur pour sa laideur, elle tentera en vain de trouver sa place dans le monde des hommes.

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L'intelligence artificielle est un sujet très ancien. Elle a pris naissance dans les mythes. Ces récits, utilisant généralement le narratif de l'homme contre la machine, ont nourri l'imaginaire collectif.

Mais au cours de ces 80 dernières années que le récit s'est transformé en faits. Retour sur quelques épisodes déterminants.

En commençant par un détour par la science-fiction.

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QUESTION 1/9

Quelle est la 1ère loi de la robotique proposée par Asimov en 1942 ?

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Bonne réponse !

Quelle est la 1ère loi de la robotique proposée par Asimov en 1942 ?

Un robot ne doit pas causer de tort à un être humain, ni par son action ni par son inaction

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Quelle est la 1ère loi de la robotique proposée par Asimov en 1942 ?

Un robot ne doit pas causer de tort à un être humain, ni par son action ni par son inaction

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LES 3 LOIS DE LA ROBOTIQUE

Isaac Asimov est considéré comme l’un des plus grands écrivains de science-fiction, auteur notamment du Cycle des Robots. Lassé des ouvrages de science-fiction ne proposant que des histoires de robots-tueurs, il introduit les 3 lois de la robotique dans son ouvrage Turnaround en 1942.

  • Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. » ;
  • Deuxième Loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. » ;
  • Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi. »

Il ajoutera par la suite une Loi Zéro : « Un robot ne peut ni nuire à l'humanité ni, restant passif, permettre que l'humanité souffre d'un mal. »

Il introduit ainsi avec beaucoup de clairvoyance la nécessaire réflexion éthique et philosophique sur le sujet de l'intelligence artificielle.

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La proposition d'Asimov ne fit pas l'unanimité

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QUESTION 2/9

Qu’est-ce que le test de Turing ?

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Qu’est-ce que le test de Turing ?

Un test qui évalue la capacité d'un ordinateur à imiter la pensée humaine

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Qu’est-ce que le test de Turing ?

Un test qui évalue la capacité d'un ordinateur à imiter la pensée humaine

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TEST DE TURING

Alan Turing est l’inventeur de la machine qui a permis de décrypter les messages codés par les fameuses machines Enigma utilisées par les armées allemandes (popularisé par le film Imitation Game).

Le test de Turing porte sur la manière dont nous pourrions évaluer l'intelligence d'une machine. Dans un article de 1950 propose un principe simple : un humain et une machine entretiennent une conversation textuelle. L’observateur a 5 minutes pour discerner l’homme de la machine.

Le test de Turing fit l’objet de critiques. Mais, par sa portée philosophique, il occupe, encore aujourd’hui, une place centrale dans la réflexion sur l’intelligence artificielle. Quelle est la nature de l’Intelligence humaine ? Imiter la pensée humaine revient-il à penser ? Comment devrions-nous interagir avec des machines capables de passer un tel test ?

Ce test trouve une application concrète avec les captcha que vous retrouvez aujourd’hui pour vérifier l’identité des utilisateurs en ligne. Il s’agit d’un acronyme pour Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart, soit Test de Turing automatisé pour distinguer les humains des ordinateurs.

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Alan Turing (1912-1954)

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L'acte de naissance officiel de l'intelligence artificielle en tant que domaine de recherche autonome remonte à 1956. À l'initiative de Marvin Minsky et John McCarthy, un atelier scientifique est organisé à Dartmouth en présence d'un petit nombre de scientifiques. Deux écoles de pensées émergent alors et firent l'objet de féroces discussions dans les décennies qui suivirent.

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QUESTION 3/9

Quelles étaient les deux principales approches ?

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Quelles étaient les deux principales approches ?

L’approche symbolique et l’approche connexionniste

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Quelles étaient les deux principales approches ?

L’approche symbolique et l’approche connexionniste

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symbolisme vs connexionnisme

A ce stade, vous avez sûrement une féroce envie de passer à la question suivante. Ce serait dommage car nous abordons là un point fondamental pour comprendre le fonctionnement des intelligences artificielles !

Illustrons ces deux approches. Imaginons que nous souhaitions qu'une IA parvienne à reconnaître une voiture sur une photo.

  • L’approche symbolique (ou top-down) utilise des règles prédéfinies et fonctionne par déduction. Par exemple : “Si l’objet a 4 roues et un volant, alors il s’agit d’une voiture”.
  • L'approche connexionniste (ou bottom-up) s’inspire du mode d'apprentissage du cerveau humain. Les enfants apprennent à reconnaître une voiture en multipliant les expériences de voiture. A force d'entraînement, l'enfant développe la capacité à identifier les caractéristiques visuelles communes à toutes les voitures, sans que cela ait fait l'objet d'un apprentissage formel.

L’approche symbolique (ou IA classique) sera dominante jusqu’aux années 1990. Mais ses limites sont importantes puisqu'elle ne fonctionne que pour des schémas où des règles explicites peuvent être établies.

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Et voilà, c'était finalement pas bien méchant non ?

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QUESTION 4/9

Quel “exploit” a réalisé le Perceptron en 1957 ?

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Quel “exploit” a réalisé le Perceptron en 1957 ?

Il a reconnu des lettres

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Quel “exploit” a réalisé le Perceptron en 1957 ?

Il a reconnu des lettres

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PERCEPTRON

Le Perceptron est un algorithme d’apprentissage mis au point par le psychologue Franck Rosenblatt. Il est considéré comme le premier exemple de “machine learning” (apprentissage par la machine, voir le second quiz sur l'IA).

Malgré cette réussite, le machine learning restera éclipsé jusqu'à la fin des années 1980, faute de progrès suffisants.

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Cette véritable image du Perceptron montre que son influence s'est étendue à des générations d'installateurs fibre dans les immeubles.

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QUESTION 5/9

Comment se nommait le premier robot mobile intelligent ?

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Comment se nommait le premier robot mobile intelligent ?

Shakey

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Comment se nommait le premier robot mobile intelligent ?

Shakey

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SHAKEY

Développé entre 1966 et 1972, il tient son nom de la manière dont il tremblait lorsqu’il s’arrêtait brusquement.

Pour la première fois, les travaux sur l’intelligence artificielle rejoignent ceux de la robotique. Shakey est le premier robot à prendre des instructions, analyser son environnement et agir.

Une de ses missions pouvait ainsi ressembler à ceci : « Un opérateur saisit sur une console d'ordinateur l'instruction « Fais tomber le bloc de la plate-forme. » Shakey regarde autour de lui, identifie une plate-forme avec un bloc dessus et une rampe lui permettant de l'atteindre. Shakey pousse la rampe contre la plate-forme, monte sur la rampe jusqu'à la plate-forme et pousse le bloc jusqu'au bord. Mission accomplie. »

Ses logiciels sont considérés comme les ancêtres des véhicules autonomes.

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Alors, Shakey le patron ?

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Après un âge d'or dans les années 1960-70, principalement porté par l’approche symbolique, l’IA connaît un hiver dans les décennies suivantes. Les développements sont trop limités, les promesses ne sont pas tenues. Les financements deviennent compliqués.

Jusqu’à un premier tournant vers la fin des années 1990.

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QUESTION 6/9

En 1997, quel super-ordinateur bat le champion du monde d'échec Gary Kasparov ?

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En 1997, quel super-ordinateur bat le champion du monde d'échec Gary Kasparov ?

Deep blue

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En 1997, quel super-ordinateur bat le champion du monde d'échec Gary Kasparov ?

Deep blue

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DEEP BLUE

La victoire de Deep Blue sur Garry Kasparov en 1997 a été un tournant pour l'IA car elle a montré que les ordinateurs pouvaient rivaliser avec les humains dans des tâches complexes qui nécessitent une grande intelligence et une grande stratégie.

La médiatisation de l'événement permet une première prise de conscience du grand public. Elle facilite également le retour des capitaux pour le financement de la recherche.

Il s’agit cependant de l’expression de la force de calcul brute. Deep Blue pouvait ainsi calculer 200 millions de positions par seconde.

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(La dernière chance du cerveau) - Pas de pression surtout !

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QUESTION 7/9

Quelle célèbre formule pose une critique sur l’approche symbolique de l’IA ?

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Quelle célèbre formule pose une critique sur l’approche symbolique de l’IA ?

Elephants don’t play chess (Les éléphants ne jouent pas aux échecs)

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Quelle célèbre formule pose une critique sur l’approche symbolique de l’IA ?

Elephants don’t play chess (Les éléphants ne jouent pas aux échecs)

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ELEPHANTS DON'T PLAY CHESS

Cette formule de Rodney Brooks, un pionnier dans le domaine de la robotique, critique l’approche traditionnelle (symbolique) de l’IA largement prédominante à l’époque.

Rodney rappelle ainsi que l’intelligence est bien davantage qu’une simple mesure de la capacité à suivre des règles abstraites, déconnectées du monde réel. En faisant référence à l’éléphant, connu pour son intelligence mais aussi ses interactions sociales complexes, il rappelle que l'intelligence ne peut se résumer à savoir jouer aux échecs.

Au tournant des années 1990, cette formule marque le retour en grâce de l’approche connexionniste, qui, en s’attachant davantage à simuler l’apprentissage humain, va permettre la véritable accélération de l'IA.

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Elephants don't play chess but Dolphins can swim

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QUESTION 8/9

Quel jeu télévisé américain a été remporté par l’IA Watson en 2011 ?

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Quel jeu télévisé américain a été remporté par l’IA Watson en 2011 ?

Jeopardy!

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Jeopardy!

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WATSON

Rappelons que dans ce jeu de culture générale aux allures de kamoulox, les candidats se voient proposer des réponses et ils doivent deviner la question associée.

La complexité et l’ambiguïté de ce jeu rendait le challenge d’autant plus intéressant pour une intelligence artificielle. Contrairement aux échecs, il n’est pas possible de s’appuyer sur des règles strictes ou des stratégies bien définies pour gagner.

Cette victoire est une nouvelle étape importante dans la prise de conscience des progrès de l’IA par le grand public. Elle illustre notamment la capacité de Watson à comprendre le langage naturel (y compris dans ses subtilités, comme les jeux de mots) et à répondre à des questions complexes sur un large éventail de domaines en allant rechercher, mais également analyser et interpréter des informations à partir de diverses sources digitales.

Elle a ouvert la voie à de nombreuses applications pratiques, par exemple en médecine où Watson a accompagné les médecins dans le diagnostic de maladies et la mise au point de traitements.

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En 2016, le programme AlphaGo affronte Lee Sedol, l’un des 5 meilleurs joueurs de go au monde.

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QUESTION 9/9

Que s’est-il passé lors du 37e coup de la seconde partie ?

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Que s’est-il passé lors du 37e coup de la seconde partie ?

AlphaGo a commis ce qui semblait une erreur et s’est finalement révélé être un coup de génie

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AlphaGo a commis ce qui semblait une erreur et s’est finalement révélé être un coup de génie

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ALPHAGO

Le go est un jeu de stratégie ancien, originaire de Chine, et pratiqué sur un plateau carré quadrillé de 19 lignes par 19 colonnes.

Deux joueurs s'affrontent, l'un avec des pierres noires, l'autre avec des pierres blanches, en posant à tour de rôle une pierre sur les intersections du plateau.

L'objectif est de contrôler le plus grand territoire possible en entourant des zones vides avec ses pierres et en capturant les pierres adverses en les entourant complètement.

Les règles sont simples, mais le jeu est reconnu pour sa profondeur stratégique, offrant une infinité de possibilités de jeu. Quand les échecs offrent en général une vingtaine de coups possibles à chaque tour, le jeu de go lui en propose jusqu’à 361 !

Même pour un ordinateur il est impossible de simuler tous les coups possibles.

De fait, AlphaGo est très différent de DeepBlue, puisqu’il utilise l’approche connexionniste et le machine learning.

Au départ, seules les règles du jeu ont été intégrées au programme. Selon les principes du machine learning, AlphaGo a donc d’abord été nourri par des dizaines de milliers de parties amateurs - et a ainsi appris à jouer.

Puis AlphaGo s’est entraîné en jouant contre lui-même.

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Lors du 37e coup de la deuxième partie, AlphaGo a joué un coup qui apparaissait comme une erreur absolument grossière à tous les spécialistes - qui le prirent pour un bug. Lee Sedol demeura lui-même circonspect pendant de longs instants.

Pourtant, ce coup s’est révélé d’une créativité inouïe et permis à AlphaGo de remporter cette partie. Il marque un tournant : l'IA n'est plus uniquement une force brute, elle peut désormais nous surprendre.

Le développement d’AlphaGo illustre de manière percutante les progrès exponentiels que peut réaliser une intelligence artificielle. Ainsi, un an après sa victoire contre Lee Sedol, DeepMind annonce un nouveau développement, AlphaGo Zero. Ce programme utilise une architecture simplifiée et part d’une connaissance nulle du jeu (uniquement les règles). Jouant uniquement contre lui-même, il atteint le niveau débutant en trois heures.

Il a battu 100 à 0 la version ayant battu Lee Sedol après 72 heures.

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Les 3 lois de la robotique

Test de Turing

Symbolisme vs. connexionnisme

Perceptron

Shakey

Deep blue

Watson

AlphaGo

A voir : le Ted Talk de Gary Kasparov (pas rancunier) !

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