Vivants !

Revenons il y a environ 3,5 milliards d'années.

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L'univers fête ses 10 milliards d'années. La Terre, avec son milliard d'années, aurait fait figure de jeunette si quelqu'un lui avait prêté attention.

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Elle est méconnaissable. Des terres émergées existent déjà, mais elles sont stériles et désertes, dépourvues de plantes ou d’animaux. L’atmosphère ne contient pratiquement pas d’oxygène. L'essentiel de sa surface est couverte d'eau, où la température des océans atteint 50°.

C'est dans ces conditions très particulières qu'apparaît la vie. Il vous aurait alors fallu un microscope pour en distinguer les premières traces : des micro-organismes unicellulaires au fond des océans.

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Certaines cellules, les cyanobactéries, commencent peu à peu à utiliser la lumière du soleil pour produire l’énergie dont elles ont besoin. Par réaction chimique, elles libèrent de l’oxygène.

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Ce processus, appelé photosynthèse, change tout.

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Le dioxygène, d’abord toxique pour de nombreux organismes primitifs, s’accumule dans les océans, puis s'échappe dans l'atmosphère. Un milliard d'années après l'apparition de la vie, c'est la Grande Oxydation. Non seulement l’oxygène finit par former une couche d’ozone qui protège la surface terrestre des rayons ultraviolets, mais il permet aussi l’évolution de formes de vie plus complexes.

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Apparaissent alors les cellules eucaryotes (= qui ont un noyau), bien plus sophistiquées que les bactéries. Certaines se spécialisent et finissent par s’associer, marquant le début des organismes multicellulaires.

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Les eucaryotes ont donné naissance à plusieurs lignées évolutives distinctes qui constitueront  les grands règnes du vivant : les plantes, les champignons, les animaux, etc (mais pas les Judas - vous l'avez ?)

Il y a environ 540 millions d'années, tout s'accélère.

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En quelques millions d'années, l'explosion cambrienne bouleverse les océans. Les animaux multicellulaires se développent, comme les éponges, les méduses, et des arthropodes primitifs. C’est une période d’innovation évolutive incroyable : des corps plus élaborés, des carapaces, des appendices. Ce saut évolutif dans les océans pose les bases de la vie telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Quelques 100 millions d'années après l'explosion Cambrienne, la vie sort des océans. Les premières mousses colonisent les littoraux. Arthropodes et insectes prospèrent sur Terre.

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Les premiers arbres pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteur apparaissent il y a environ 350 millions d'années.

Au cours de son histoire, la vie a été bouleversée par des accidents, appelés extinctions de masse.

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Elles sont causées par des catastrophes naturelles telles que des éruptions volcaniques géantes, des impacts d’astéroïdes, ou des changements climatiques extrêmes.

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Ces périodes sont caractérisées par la disparition rapide (quelques millions d'années) d'une grande partie du vivant. Par exemple, l’extinction du Permien il y a 250 millions d’années a éliminé plus de 90 % des espèces marines et terrestres.

Les extinctions de masse ont  joué un rôle paradoxal dans l’histoire de la vie.

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‍Après chaque grande extinction, les espèces survivantes ont trouvé de nouvelles niches écologiques à occuper, et la vie a souvent connu un rebond évolutif.

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L’extinction des dinosaures, il y a 66 millions d’années, en est un exemple célèbre. Cet événement a anéanti des espèces dominantes, mais il a aussi permis aux mammifères de se diversifier et de prospérer, ouvrant la voie à l’évolution des primates et, plus tard, de l’espèce humaine.

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Le sujet d'une sixième extinction de masse en cours, dont l'espèce humaine pourrait être la cause et l'une des victimes est de plus en plus prégnant. Selon certaines estimations, plus de 10% des espèces auraient disparu depuis l'an 1500 (environ 200 000).

Bon on ne va pas vous mentir, il n'y a pas un consensus absolu sur le sujet. Mais les 2 autres propositions sont indéniablement fausses.

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Les premiers primates apparaissent quelques temps après l'extinction des dinosaures. Ils se distinguaient notamment par deux traits déterminants :

• des mains préhensiles (qui peuvent s'enrouler autour d'un support ou d'un outil, notamment grâce à un pouce opposé aux autres doigts) ;
• une vision stéréoscopique (qui permet une meilleure perception des distances et donc un déplacement facilité dans les arbres).

Certains primates ont évolué vers les grands singes (ou hominidés), un groupe qui inclut nos plus proches cousins comme les chimpanzés et les gorilles.

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Les premiers homininés – un sous-groupe spécifique qui comprend les ancêtres directs de l’homme – ont fait leur apparition en Afrique il y a environ 7 millions d’années. Ce qui les distingue de leurs cousins arboricoles est la bipédie, c’est-à-dire la capacité à marcher debout sur deux jambes.

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L’un des exemples les plus célèbres est Australopithecus afarensis, dont le fossile bien préservé de Lucy a révélé un être capable de marcher droit, tout en vivant encore dans les arbres. Cette bipédie a été une étape décisive, car elle a libéré les mains pour d’autres activités, comme l’utilisation d’outils.

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Puis différentes espèces du genre Homo sont apparues, chacune marquant une étape supplémentaire vers l’humanité moderne.

• -2,5 millions d'années : Homo habilis fabrique les premiers outils, rudimentaires mais essentiels pour transformer son environnement.
• - 2 million d'années : Homo erectus se distingue par la maîtrise du feu. Il peut cuire les aliments, se protéger des prédateurs et s'adapter à des climats plus froids. Il quitte l’Afrique et explore l’Asie et l’Europe.
• - 300 000 ans : notre espèce, Homo sapiens, a émergé en Afrique. Ce qui nous distingue fondamentalement, c’est notre complexité cognitive et notre capacité à innover culturellement.

Une erreur commune est d'imaginer une ascendance linéaire. Or ce modèle donne l'impression fausse qu'à tout moment un seul type d'humain aurait habité la Terre, et que toutes les espèces antérieures ne seraient que des modèles plus anciens de nous-mêmes.

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La vérité est qu'entre voici deux millions d'années et dix mille ans, le monde a hébergé en même temps plusieurs espèces humaines.

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‍C'est notre exclusivité présente, et non la pluralité d'espèces passées, qui est particulière.

A partir d'un ancêtre commun, LUCA (Last Universal Common Ancestor), l'arbre phylogénétique organise le vivant en 3 groupes :

• les bactéries (généralement unicellulaires),
• les archées (micro-organismes vivant principalement dans des milieux extrêmes, comme le fond des océans),
• et les eucaryotes (généralement pluri-cellulaires).

Parmi les eucaryotes, nous retrouvons les 3 principaux règnes du vivant : les animaux, les champignons et les plantes.

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C'est au sein du règne animal que nous retrouvons l'homme moderne.

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Parmi d'autres, puisque, pour être précis, nous sommes de l'espèce Sapiens, du genre Homo, de la famille des Hominidés, de l'ordre des Primates, de la classe des Mammifères...

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Il est estimé qu'il existe actuellement environ 8,7 millions d'espèces différentes sur Terre. Dont seulement 2 millions sont reconnues et décrites par la science.

La biosphère représente l’ensemble des zones de la planète où la vie existe, de l’atmosphère jusqu’aux profondeurs des océans, et englobe tous les êtres vivants et les milieux dans lesquels ils évoluent.

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Cette diversité du vivant, loin d’être une simple curiosité, est essentielle au fonctionnement et à la résilience des écosystèmes. La perte d’une seule espèce peut provoquer des déséquilibres graves, affectant l’ensemble du réseau écologique.

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À l’échelle planétaire, l’érosion de la biodiversité, notamment en raison des activités humaines, menace donc la stabilité de la biosphère elle-même.

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Loin d’être une entité autonome, l’homme fait partie intégrante de ce réseau complexe, dépendant des plantes, des animaux, des champignons et des micro-organismes pour sa survie.

Au sein de cette biosphère, chaque forme de vie joue un rôle spécifique dans un écosystème, une communauté d’êtres vivants interagissant avec leur environnement physique.

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Par exemple, dans un écosystème forestier, les plantes captent l’énergie du soleil pour produire de la nourriture via la photosynthèse, tandis que les champignons décomposent la matière organique, recyclant les nutriments dans le sol.

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Ces relations d’interdépendance forment des réseaux écologiques où chaque espèce contribue à maintenir l’équilibre de l’écosystème.

• Le métabolisme désigne l'ensemble des réactions chimiques permettant à un organisme de puiser de l'énergie dans son environnement pour maintenir ses fonctions vitales.
• La capacité de reproduction permet la transmission de l'information génétique aux descendants.
• La réaction aux stimuli est la réaction d'un organisme à certains changements de son environnement (ex : une plante qui se tourne vers la lumière).
• L'évolution désigne un processus par lequel l'être vivant naît, se développe et enfin meurt.
• La conscience de soi semble être un trait particulier à certains animaux seulement.

Il s'agit ici d'une conséquence assez logique de nos découvertes jusqu'à présent.

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Puisque l'ensemble du vivant descend d'un ancêtre commun, il n'est pas étonnant que le matériel génétique contenu dans la cellule présente quelques similitudes (même si pour la banane c'est dur à avaler).

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Au-delà du caractère relativement anecdotique de ces chiffres (il conviendrait de discuter plus précisément de leur signification réelle), nous touchons néanmoins une vérité essentielle : il existe une continuité biologique entre l'ensemble des être vivants.

La réponse à cette question porte souvent à débat.

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Le langage, et la parole en particulier, semble néanmoins être une singularité humaine.

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De nombreuses espèces animales communiquent entre elles. Cependant, ces formes de communication sont limitées à des signaux immédiats, souvent liés à la survie ou à des besoins primaires. Elles ne permettent pas de discuter de concepts abstraits, d’événements passés ou futurs, ou d’idées complexes.

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Le langage humain va bien au-delà de la simple transmission d’informations pratiques. Il permet d’exprimer des émotions complexes, de raconter des histoires, de réfléchir sur le passé et de planifier l’avenir, bref de donner un sens à l'existence.

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Le langage a ainsi permis aux humains de créer des mythes, des récits historiques, et des systèmes religieux, qui façonnent les cultures et les sociétés.

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Il permet la transmission : les mutations de l’humanité ne sont plus génétiques mais culturelles. L'homme s'autorise ainsi une évolution beaucoup plus rapide.