Les blessures narcissiques

En 1543, Copernic publie De revolutionibus orbium coelestium. En affirmant que la Terre tourne autour du soleil, il marque une rupture avec le système géocentrique qui plaçait la Terre au centre de l'Univers.

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Par la suite, la science confirmera la thèse de Copernic.

Les récits bibliques relatent un homme créé à l'image de Dieu. Les travaux de Darwin ont profondément ébranlé cette perception d'une créature unique.

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Dans L'origine des espèces (1859), Darwin développe la théorie de l'évolution. Celle-ci démontre que l'homme et les singes partagent de lointains ancêtres. L'homme moderne n'est que le résultat d'un processus de sélection naturelle et de mutations génétiques.

Toutes ces citations sont bien de Freud ! Mais c'est en affirmant que « le Moi n'est pas maître dans sa propre maison » qu'il inflige à l'humanité sa 3e blessure narcissique.

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Pour Freud, le Moi cohabite avec le Ça (nos désirs primitifs et nos pulsions refoulées ) et le Surmoi (notre conscience morale).

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Le perpétuel conflit entre ces 3 forces explique nos comportements.

La dissonance cognitive est une tension interne qui nait lorsque nos pensées, croyances ou attitudes entrent en contradictions les unes avec les autres.

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Festinger analyse l'exemple des adeptes d'une secte qui se rassemblèrent en un lieu, convaincus de l'atterrissage imminent d'un OVNI. Sans surprise, les petits hommes verts ne furent pas au rendez-vous.

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Plutôt que d'admettre l'invalidité de leur croyance, la plupart des adeptes choisirent de réduire leur dissonance cognitive en choisissant de croire que les extraterrestres avaient finalement décidé de donner une seconde chance à l'humanité. Leur croyance s'en trouvait ainsi renforcée.

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A l'échelle individuelle, on peut penser au fumeur qui connait pertinemment les effets néfastes du tabac. Il réduit sa dissonance en affirmant qu'il peut s'arrêter quand il le souhaite, ou qu'il ne fume pas tant que ça.

Ces différentes options illustrent nos principales réactions lorsque nous sommes confrontés à une dissonance cognitive :

• ignorer l'information dissonante : je continue de rouler
• minimiser l'importance de la contradiction : c'est aussi bien de se garer là
• ajouter de nouveaux éléments consonants qui permettent d'assurer la cohérence entre ma croyance initiale et l'information nouvelle : c'est parce qu'ils ont fait des travaux
• nier l'information : je suis sûr de moi, c'est le bon chemin
• modifier immédiatement ma croyance : je prends acte de mon erreur

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