René Descartes était un sacré sceptique. Découvrant que certaines de ses croyances passées étaient fausses, il s'est interrogé sur ses croyances présentes : lesquelles étaient également fausses ?
Il s’est dit que pour être sûr de ne pas croire à des choses fausses, le mieux était de ne croire à rien (au moins temporairement).
Après tout, si vous savez qu’une pomme dans un panier est pourrie, vous êtes bien obligé de renverser le panier pour scruter chacune des autres pommes pour savoir si elle a été contaminée elle aussi...
Descartes est parti à la recherche de croyances sur lesquelles il ne pouvait avoir le moindre doute. Cette quête l’a mené … au doute radical. Il a réalisé qu’il ne pouvait écarter rationnellement la possibilité que toutes nos croyances soient fausses (que nous puissions vivre dans une fausse réalité).
Il douta alors de tout … sauf du fait qu’il était en train de douter. Et s’il doute - alors il existe, au moins en temps qu’être pensant (le fameux « Je pense donc je suis »).
Il a alors reconstruit ses certitudes à partir de la seule chose dont il ne pouvait douter. Sa propre existence.