Le sociologue Robert K. Merton, qui a formulé la loi des conséquences imprévues, identifie trois types de conséquences imprévues :
- Bénéfices imprévus : Parfois, des résultats positifs non anticipés émergent des inventions. Par exemple, l’invention de la bicyclette a joué un rôle crucial dans l’émancipation des femmes. Elle a non seulement transformé leur tenue vestimentaire, en permettant des vêtements plus pratiques, mais a aussi offert une nouvelle forme de liberté de mouvement et d’indépendance personnelle.
- Inconvénients inattendus : Il arrive que les objectifs initiaux soient atteints, mais qu’ils soient accompagnés d’effets secondaires négatifs. L’écriture, par exemple, a révolutionné la transmission des connaissances et des informations à travers les générations. Cependant, elle a également affaibli notre mémoire individuelle, car nous ne sommes plus obligés de nous souvenir de tout par cœur, comme c’était le cas dans les sociétés orales.
- Effets pervers : Ce sont des conséquences qui vont à l’encontre des intentions initiales. Un exemple frappant est l’utilisation massive des antibiotiques. Bien qu’ils aient été développés pour combattre les infections bactériennes, leur usage excessif a conduit à l’émergence de bactéries résistantes, rendant certaines infections plus difficiles à traiter.
Cette question est cruciale pour la réflexion sur la manière dont nous devons accueillir les inventions et les innovations. Si nous percevons facilement les bénéfices attendus, sommes-nous suffisamment préparés à appréhender les éventuelles ou probables conséquences indirectes ?