Premières civilisations
Il y a environ 10 000 ans, une transformation radicale s’opère dans les modes de vie humains. C’est la révolution agricole (ou néolithique, c’est très proche). Les humains apprennent à domestiquer les plantes (comme le blé, l’orge ou le riz) et à élever des animaux (comme les moutons, les vaches et les chèvres).
Le chasseur-cueilleur vivait dans des environnements où les ressources étaient limitées et fluctuantes. Il restait donc extrêmement vulnérable.
Cette révolution se produit de manière indépendante dans plusieurs régions du monde. Cette simultanéité révèle une forme de convergence de solutions face à des défis similaires.
La sédentarisation qui en découle transforme profondément la structure des sociétés. Au lieu de migrer constamment à la recherche de nourriture, les premiers agriculteurs se regroupent dans des villages permanents.
Ainsi la révolution agricole change fondamentalement le rapport de l’humanité à son environnement. L’homme devient capable de façonner son milieu selon ses besoins : il défriche des forêts pour planter des céréales, construit des systèmes d’irrigation pour contrôler l’eau, et choisit quels animaux élever.
Il transforme la nature pour assurer sa sécurité alimentaire et réduire les incertitudes liées aux aléas climatiques ou à la disponibilité des ressources sauvages.
En se sédentarisant, les humains deviennent dépendants des récoltes. Ils deviennent dépendants de facteurs environnementaux (la météo, la fertilité des sols) qu’ils ne contrôlent que partiellement.
De plus, la proximité des hommes avec les animaux domestiqués entraîne l’apparition de nouvelles maladies. Cette période marque ainsi la naissance de nouveaux défis écologiques qui persistent jusqu’à aujourd’hui (érosion des sols, gestion des ressources en eau, surexploitation des terres).