Invention de l'écriture
L’agriculture permet de générer des surplus alimentaires, ce qui amène une partie de la population à se spécialiser dans d’autres activités : artisanat, commerce, gouvernance ou religion. C'est le développement des premières civilisations.
La complexité croissante de ces civilisations pose de nouveaux défis : comment administrer de vastes territoires, organiser la collecte des impôts, transmettre les lois, et préserver la mémoire collective ?
L’invention de l’écriture en Mésopotamie vers 3 300 av. J.-C. avec les tablettes cunéiformes et en Égypte avec les hiéroglyphes quelques siècles plus tard, constitue un changement radical dans la manière dont les humains enregistrent et transmettent l’information.
Avant l’écriture, la transmission du savoir reposait entièrement sur la mémoire orale : les récits, les mythes et les règles étaient transmis de génération en génération par la parole. Mais cette méthode était source de perte et de déformation de l’information.
Avec l’écriture, cette limite humaine disparaît. Les idées, les règlements et les récits ne dépendent plus de la fragile mémoire de l'homme. Les premières utilisations de l’écriture sont essentiellement administratives : enregistrer des transactions commerciales, compter les récoltes, répertorier les taxes.
Très vite, elle devient un outil de pouvoir : les lois sont inscrites dans la pierre (comme le Code d’Hammurabi en Mésopotamie), et les récits des rois et des dieux sont gravés pour l’éternité.
