Errare humanum est

Sic transit gloria mundi signifie « Ainsi passe la gloire du monde ».

Cette locution est historiquement liée aux cérémonies de couronnement des Papes au Moyen Âge, où, dans un moment de triomphe apparent, un rappel visuel et verbal de la nature transitoire de la gloire était présenté au nouveau pontife. Un moine se présentait trois fois devant lui pour brûler à ses pieds un morceau de lin, en annonçant “Sancte Pater, sic transit gloria mundi”.

Ce thème de l'impermanence a traversé les siècles et se retrouve dans divers domaines, de la littérature à la philosophie, soulignant une vérité universelle : la gloire mondaine, quelle que soit sa splendeur, est fugace.

Primum non nocere, se traduisant par « D'abord, ne pas nuire » résume l'un des principes éthiques les plus importants dans le domaine de la santé. Bien qu'il ne soit pas explicitement mentionné dans le Serment d'Hippocrate, il en incarne l'esprit et est considéré comme une pierre angulaire de l'éthique médicale.

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Ce principe souligne l'importance de la prudence et de la considération dans les interventions médicales, rappelant aux professionnels de la santé de peser soigneusement les bénéfices et les risques de leurs actions afin d'éviter de causer du tort aux patients. Il met en lumière la responsabilité qui incombe aux praticiens de faire preuve de discrétion et de jugement dans leur pratique, toujours dans l'intérêt du patient.

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Dans un cadre plus général, non limité à la médecine, le principe s'exprime souvent de la façon suivante : face à un problème particulier, il peut être préférable de ne pas faire quelque chose ou même de ne rien faire du tout que de risquer de faire plus de mal que de bien.

Memento mori, qui signifie « Souviens-toi que tu vas mourir », est une locution latine qui sert de méditation sur la mortalité.

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Son origine remonte à l'Antiquité gréco-romaine, quand un esclave se tenait aux côtés d'un général victorieux lors de son triomphe afin de lui rappeler sa condition de mortel. La locution Hominem te esse memento (« Souviens-toi que tu es un homme », c'est-à-dire « ... un simple mortel ») était également employée.

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Loin d'être morose ou macabre, ce rappel de notre finitude vise à aiguiser notre appréciation de la vie et à nous inciter à vivre chaque moment avec plus de sens, d'urgence et de gratitude.

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En rappelant que la mort est une certitude inévitable, cette expression encourage à une introspection sur nos actions, nos priorités et la façon dont nous choisissons de passer notre temps sur terre. Elle souligne l'importance de ne pas se laisser submerger par les vanités et les distractions superficielles, mais plutôt de chercher à donner un sens et une valeur à chaque jour.

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Cette pensée s’est largement développée dans le christianisme, et dans la pensée de la vie après la mort. La formule « In omnibus operibus tuis memorare novissima tua, et in aeternum non peccabis » (Siracide 7:36, « Dans toutes tes actions souviens-toi de ta fin, et tu ne pêcheras jamais ») lui sera ainsi souvent associée dans la tradition chrétienne.

L’Habeas Corpus est une notion juridique garantissant la liberté fondamentale à un procès équitable.

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Elle a été instituée en Angleterre au Moyen-âge pour lutter contre l’arbitraire des décisions royales d’emprisonnement et de confiscation. Elle est depuis devenue un pilier des systèmes juridiques “démocratiques”.

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La phrase complète Habeas corpus ad subjiciendum signifie « que tu aies le corps pour le soumettre » ; elle s’adresse donc au geôlier et non au prisonnier, afin qu'il produise le détenu devant la Cour (« Aie le corps [la personne du prisonnier], [avec toi, en te présentant devant la Cour] afin que son cas soit examiné »).

« Homo homini lupus », signifiant littéralement « L'homme est un loup pour l'homme », d’abord issu d’une pièce de théâtre latine, est reprise par Hobbes au XVIIe siècle.

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Hobbes décrit un état de nature, sans État ni règle, dans lequel les hommes convoitent la même chose. De ce désir partagé, naît un sentiment de rivalité et un instinct prédateur chez l’homme.

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Pour contourner cet état, et permettre une coexistence pacifique, l’homme doit accepter de se dessaisir de ses droits sur toute chose pour les confier à une autorité supérieure qui œuvre au bien général. C’est le passage de la loi du plus fort à l’état de droit.

Vulnerant omnes, ultima necat, signifie littéralement « Toutes les heures blessent ; la dernière tue ».

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On retrouve cette inscription sur de nombreux cadrans solaires ou horloges monumentales. Elle appelle à valoriser chaque moment tout en ayant conscience que nous nous rapprochons à tout moment de notre fin.

L'expression Deus ex machina, signifie littéralement « Dieu issu de la machine ».

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Elle trouve son origine dans le théâtre grec antique, où un mécanisme (une machine) était utilisé pour faire descendre un acteur jouant un dieu ou une déesse sur la scène afin de résoudre une impasse narrative de manière soudaine et souvent surprenante. Ce dispositif scénique symbolisait une intervention divine qui venait mettre fin aux conflits ou apporter des solutions miraculeuses aux problèmes insolubles des personnages.

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De nos jours, l'expression est utilisée de manière figurative pour décrire tout type de résolution inattendue et parfois jugée trop commode dans les œuvres de fiction, où un élément externe vient soudainement résoudre les complications de l'intrigue sans effort apparent de la part des protagonistes.

Caveat emptor se traduit par « que l'acheteur soit vigilant », est un principe de droit commercial qui souligne la responsabilité de l'acheteur dans la vérification de la qualité et de la convenance du produit ou du service avant l'achat.

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Bien que les systèmes juridiques modernes ont introduit de nombreuses lois pour protéger les consommateurs contre les pratiques commerciales déloyales ou trompeuses, la formule reste pertinente dans le monde des transactions privées et des marchés moins réglementés.

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Elle rappelle également avec sagesse, l'importance de la prudence et de la responsabilité individuelle dans la prise de décision économique.

Aurea mediocritas, « la précieuse médiocrité » est une philosophie promue par le poète Horace qui prône l'équilibre et la modération dans tous les aspects de la vie. Horace argumente en faveur d'une vie sans excès ni défaut, où la recherche de l'équilibre entre les extrêmes conduit à la véritable satisfaction et au bonheur.

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Cette locution suggère que la clé d'une vie réussie et épanouissante réside non dans la poursuite incessante de richesses ou d'extrêmes, mais dans l'appréciation et la recherche d'un équilibre harmonieux.

Réponse en images (et si vous vous demandez le rapport, c'est que nous n'avons pas prévu de quiz sur les locutions occitanes avant quelques semaines donc on se savait pas où mettre celle-là).