Évolution

Épisode

Nb questions

Total points

Score moyen

‍

« L'évolution signifie non seulement changement : elle implique aussi l'idée de continuité, donc celle de l'unité fondamentale de l'Univers. Alors qu'une connaissance superficielle du monde tend à le scinder en une mosaïque d'objets disparates et hétérogènes, l'œuvre de science a été constamment de ramener la diversité à une unité non de structure mais de filiation. »

‍

Sélection naturelle

La variation suppose la diversité de caractères entre les individus d’une même espèce. Darwin souligne l’importance du hasard : certains naissent avec un cou plus long, d’autres avec un cou plus court.

En fonction de l’environnement dans lequel ils vivent, certains individus sont plus adaptés que d'autres. Leur capacité de survie - et donc leurs chances de se reproduire - est plus importante.

Enfin ces caractères doivent pouvoir être transmis pour qu'une évolution se produise (sur des périodes plus ou moins longues).

Variation

Adaptation

Hérédité

Le modèle darwinien s’est progressivement imposé dans la communauté scientifique comme celui expliquant un maximum de faits observables avec un minimum de postulats (principe de parcimonie). Ses fondements n’ont depuis jamais été sérieusement remis en question.

A noter : la Théorie de l’évolution désigne un modèle, pas une hypothèse. En science, une théorie désigne l’explication de quelque chose qu’on ne peut pas observer directement. Toutes les observations confirment cette théorie.

A la suite de ces travaux, le principe de la co-évolution fut mis en avant. La sélection naturelle est également le fait de la pression réciproque entre les espèces. Un papillon qui se nourrit d’une plante l’amène à développer des mécanismes de défense, qui en retour amèneront les papillons à privilégier certains caractères. Un guépard qui chasse les gazelles contribue à la sélection naturelle des gazelles les plus rapides.

Cette co-évolution a généralement lieu à l’échelle de temps géologiques - ou du moins sur de nombreuses générations. La modification brutale de l’environnement du fait de l’action humaine ne laisse pas le temps aux espèces de s’adapter.

Conséquence directe : pour survivre, les espèces doivent évoluer en permanence pour maintenir leur aptitudes face aux évolutions des espèces avec lesquelles elles co-évoluent.

Preuves de la théorie de l'évolution

La paléontologie a permis de comprendre les modifications des espèces au travers du temps. Sur plus d’un million de fossiles étudiés, aucune incohérence n’a été relevée (comme une espèce qui ne devrait pas se trouver dans une couche géologique donnée).

La biogéographie s’intéresse à la répartition des espèces sur Terre. En étudiant l'évolution de l'habitat par zone géographique, elle vient également confirmer la théorie de l'évolution.

La génétique, qui n’existait pas à l’époque de Darwin, a permis de définitivement confirmer la théorie dans le courant du XXe siècle, en montrant la parenté entre les espèces via leur code génétique.

‍

La théorie de l’évolution a également pu être directement observée dans un cas bien particulier d’évolution à échelle de temps humaine : “Introduit en 1971 (...) sur l'île dalmate de Pod Mrcaru, le lézard des ruines y a été abandonné à lui-même durant plus de trois décennies, l'accès à l'île ayant été interdit par les autorités, puis par les conflits liés à l'éclatement de ce pays. En 2004, une équipe scientifique (...) put revenir sur l'île et découvrit que Podarcis siculus avait évolué en 36 ans, soit environ trente générations, de façon très significative. Le lézard a grandi, sa mâchoire est devenue plus puissante, et surtout il a changé de régime alimentaire : d'insectivore il est devenu herbivore, et des valves cæcales sont apparues au niveau des intestins, ce qui lui permet de digérer les herbes…” (source : Wikipedia)

Classement des espèces

Le système de Linné, du nom d’un naturaliste suédois du XVIIIe siècle 1735 fut la première grande classification du vivant (“classification classique”). Si vous avez suivi, à cette époque la vision fixiste dominait. Liné propose donc une classification des espèces fondée sur des critères de ressemblances morphologiques et d’affinités supposées. Un travail précieux mais où l’arbitraire a une place importante.

La classification phylogénétique (du latin phûlon, la “tribu” et genesis, la “genèse”) est apparue suite à l’adoption de la théorie de l’évolution. Il est alors possible de classer les espèces en fonction de leurs liens de parenté. Les progrès de la génétique ont permis d’affiner cette classification, qui reste évolutive.

Dans les Eucaryotes on trouve notamment les champignons et les végétaux, ainsi que les animaux. Dont un particulièrement pénible. Sapiens.

Enseignements de la théorie de l'évolution

Il n’y a aucune finalité dans le processus évolutif. Les évolutionnistes darwiniens disent volontiers que si l’évolution devait recommencer, il n’y a aucune raison de penser qu’elle suivrait le même chemin. La nature n’est donc pas bien faite, elle n’a ni intention, ni morale !

L’homme n’est pas l’aboutissement de l’évolution mais un simple maillon, comme le montre l'arbre phylogénétique suivant.

Saurez-vous retrouver l'homme ? (indice : les eucaryotes sont en rose)

La sélection naturelle ne mène pas à la perfection mais à des compromis qui permettent à une population d’être adaptée à un milieu, à un moment précis. Cet « optimum » est mouvant et ne peut être anticipé (à l’opposé de l’utopie eugéniste).

Enfin, l’harmonie apparente de la nature masque le coût élevé de la sélection naturelle. Le vivant est sans cesse mis à l’épreuve de se reproduire au gré de variations génétiques et environnementales imprévisibles. Comme le disait l’astrophysicien Carl Sagan : “L’extinction est la règle, la survie est l’exception”.

Espèces disparues

Anomalocaris était un prédateur d’un mètre de long qui hantait les profondeurs à la recherche de proies qu’il pouvaient enfourner grâce à ses pinces acérées, dans sa bouche circulaire comme une broyeuse à déchets.
Dickinsonia était plat comme un oeuf. Animal ou champignon, là est la question.
Hallucigenia avait sept paires de tentacules se terminant par des « pinces », alignés d'un côté et sept paires d'épines jointes de l'autre.
Odontogriphus avait un look de matelas de plage avec une bouche en dessous. En avance de mode, il a disparu il y a 505 mn d'années.
Orthoceras, disparu il y a 250 mn d'années avait un chapeau pointu.
Denver le dernier dinosaure, vient d'un monde jamais vu encore, venu de la torride et ancienne jungle, c'est le plus gentil de tous les animaux.

A retenir

La théorie de l'évolution est un consensus scientifique, elle a systématiquement été confirmée par les observations et la génétique
Le moteur de l'évolution du vivant est la sélection naturelle (les plus aptes survivent)
La sélection naturelle repose sur la diversité (hasard génétique), l'adaptation au milieu et l'hérédité
Les espèces co-évoluent entre elles, exerçant une pression réciproque conduisant à des variations sur des temps longs (le guépard et la gazelle par exemple)
Toutes les formes de vie sur Terre sont parentes, issues d'un probable ancêtre commun. Leur degré de proximité est identifié dans un arbre phylogénétique
L'évolution ne suit aucune finalité autre que l'adaptation permanente d'une espèce à son environnement
Toutes les espèces finissent par disparaitre, notamment du fait de l'appauvrissement de la diversité génétique de sa population et par l'effet de causes externes (climatiques)

A méditer

Aller plus loin

A voir

La théorie de l'évolution de Darwin (Podium Culture, 12')

‍

C'est pas sorcier : de Darwin à la génétique (26')

‍

Pour réfléchir

« Quel sera l’héritage de l’humanité ? Comparé à l’évolution de la vie sur Terre : rien. Toute l'histoire humaine, si intense et si brève, toutes les guerres, la littérature, les princes et les dictateurs dans leur palais, toute la joie et les peines, les amours, les rêves, les réussites, ne laisseront rien d'autre qu'une couche de quelques millimètres dans les roches sédimentaires du futur, jusqu'à ce qu'elles soient à leur tour réduites en poussière par l'érosion et finissent par reposer au fond des océans. »

Henry Gee, Une (très) brève histoire de la vie sur Terre

Autres épisodes

No items found.